En 2025, un modèle a dépassé les prévisions des industriels et les estimations des analystes, bouleversant l’ordre établi des ventes mondiales. Les données du premier semestre confirment un basculement inattendu chez les constructeurs historiques.
Le classement des véhicules les plus écoulés ne ressemble plus à celui observé il y a seulement cinq ans. Les marques asiatiques profitent d’une accélération inédite des motorisations électriques, tandis que les géants européens revoient leurs stratégies face à l’évolution rapide des préférences des consommateurs.
Panorama du marché automobile en 2025 : quelles grandes tendances se dessinent ?
Le marché automobile mondial franchit en 2025 la barre des 80,4 millions de véhicules neufs vendus, un chiffre publié par Focus2Move. Derrière cette progression de 2 % à l’échelle de la planète, on retrouve une énergie nouvelle, portée par des segments dynamiques et par la transformation des attentes des acheteurs. À elle seule, la Chine pèse un tiers du marché mondial. Sa suprématie oriente la stratégie des constructeurs, qui adaptent leur offre et leurs priorités pour répondre à des consommateurs de plus en plus exigeants.
Impossible de passer à côté des SUV. Devenus incontournables, ils envahissent les concessions et les routes, aussi bien en France qu’à l’international. Ce segment, hier encore périphérique, concentre désormais l’essentiel des lancements et des investissements. En France, leur attrait ne faiblit pas, porté par le sentiment de sécurité, l’espace à bord et une image valorisante.
Mais la vraie révolution vient de la montée en puissance des véhicules hybrides, qui bondissent de 20 % sur un an. À l’inverse, l’engouement pour les voitures électriques marque une pause après des années d’accélération. Sur le marché français, les hybrides représentent maintenant plus de la moitié des ventes de véhicules neufs (50,9 %), alors que la part des modèles 100 % électriques stagne à 18,3 %. Le diesel continue de décroître, l’essence cède du terrain.
Voici les tendances qui s’imposent cette année :
- Hybrides : +20 % de progression mondiale, moteur de la dynamique en 2025
- Électriques : la croissance ralentit après plusieurs années d’essor
- SUV : omniprésence sur tous les segments
- Chine : puissance dominante sur l’échiquier mondial
En France, le marché suit la cadence tout en affirmant ses particularités : préférence pour les modèles compacts, fidélité affichée aux constructeurs nationaux, le tout sur fond d’une transition énergétique qui s’accélère.
Quels modèles dominent vraiment les ventes cette année ?
Le classement mondial des voitures les plus vendues en 2025 crée la surprise. Le Toyota RAV4 reprend la tête, dépassant la Tesla Model Y, qui avait dominé les deux années précédentes. Plus de 2,1 millions d’unités du SUV japonais ont été écoulées, soit 2,5 % du marché mondial selon Focus2Move. Cette performance (+1,5 % sur douze mois) s’explique par l’engouement pour ses versions hybrides, qui conjuguent sobriété et polyvalence. La Tesla Model Y, elle, recule : ses ventes chutent de 11,2 % et sa part de marché descend à 2,4 %. Le podium mondial se complète avec la Toyota Corolla, suivie du pick-up Ford F-Series et du Honda CR-V.
Du côté français, la Renault Clio V reste indétrônable, avec 91 519 exemplaires vendus, soit 6,3 % du marché hexagonal. La Peugeot 208 II arrive ensuite (4,6 %), talonnée par la Dacia Sandero III (4,1 %). Le Peugeot 2008 II poursuit son ascension dans la catégorie des SUV compacts. Les citadines et compactes françaises forment le socle solide du marché national. La Sandero, championne du rapport qualité/prix, continue de séduire un public pragmatique.
Pour mieux cerner les forces en présence, voici les modèles qui marquent l’année :
- Renault Clio V : référence en France, toutes motorisations confondues
- Tesla Model Y : première électrique en France, même si le souffle retombe au niveau mondial
- Peugeot 208 II et Dacia Sandero III : piliers du segment citadin
Le succès des hybrides dope le RAV4 et la Yaris chez Toyota, tandis que Renault et Peugeot tirent parti de leurs motorisations variées (essence, GPL, hybride) pour rester en tête. Les chiffres témoignent d’un virage progressif vers plus de sobriété, mais sans changement brutal : la transition s’opère, étape par étape.
Les marques qui tirent leur épingle du jeu et ce que cela révèle sur les acheteurs
Sur le marché français, les groupes nationaux gardent la main, mais certains challengers bousculent la hiérarchie. Renault et Peugeot dominent grâce à la Clio, la 208 et le 2008. Leurs forces : une gamme large, des motorisations pour tous les usages (essence, GPL, hybride, électrique), des modèles polyvalents et accessibles. Face à eux, Dacia s’impose avec la Sandero III et le Duster III, qui atteignent à eux deux 8 % du marché français en 2025. Leur secret tient à une politique tarifaire offensive, un équipement maîtrisé et une approche sans complexe de la simplicité.
Le groupe Stellantis (Peugeot, Citroën, Opel, etc.) et l’alliance Renault-Dacia-Alpine se livrent une bataille serrée : 36 071 ventes pour l’un, 36 097 pour l’autre sur le mois de septembre 2025. Cette rivalité montre la capacité d’adaptation des « historiques », capables de composer avec des attentes multiples : citadines pour les centres urbains, SUV compacts pour les familles, électriques pour les conducteurs pionniers, hybrides pour ceux qui cherchent la souplesse.
L’arrivée en force de Toyota et de Tesla marque l’évolution du marché. Toyota mise sur l’hybride, Tesla sur le tout-électrique. Les ventes de Toyota, en recul de 11,2 % en France, rappellent la volatilité des choix : innovation, coût d’usage, praticité jouent à armes égales. Tesla, numéro un de l’électrique, attire une clientèle tournée vers la nouveauté technologique mais doit affronter la montée des hybrides.
Pour résumer les grands profils de marques en 2025 :
- Renault, Peugeot, Citroën, Dacia : ancrage local, flexibilité, palette énergétique complète
- Toyota, Tesla : diversification, image d’innovation, positionnement ciblé
L’avance des marques françaises traduit un attachement à la proximité industrielle et à la fiabilité des réseaux de maintenance. Les automobilistes évaluent le coût total, l’accessibilité technologique, tout en restant sensibles à certaines valeurs nationales. L’essor de Dacia montre une évolution vers des achats plus rationnels, où l’usage prime sur l’émotion.
Innovation, électrification, nouveaux usages : ce qui change dans le choix des automobilistes
La mutation s’accélère : 50,9 % des véhicules neufs vendus en 2025 sont hybrides. Les électriques plafonnent à 18,3 %, tandis que l’essence et le diesel poursuivent leur déclin, passant sous la barre de la majorité. Ce basculement ne tient pas à une simple mode, mais à un ensemble de facteurs : fiscalité avantageuse, restrictions urbaines, multiplication des offres. Les constructeurs réinventent leur catalogue, chaque modèle vedette se déclinant aujourd’hui en plusieurs motorisations.
Un rapide tour d’horizon des best-sellers français l’illustre : la Renault Clio V joue la carte de la diversité (essence, diesel, GPL, hybride), la Peugeot 208 II existe en version thermique ou 100 % électrique, et la Dacia Sandero III séduit par sa simplicité et son efficacité (essence, GPL). Les SUV comme le Peugeot 2008 II et le Renault Captur II ne sont pas en reste, proposant eux aussi des variantes hybrides et électriques pour répondre aux besoins d’une clientèle variée.
Le succès du Toyota RAV4, leader mondial des ventes, s’explique par la justesse de son offre hybride : bonne autonomie, émissions contenues (moins de 130 g/km), usage polyvalent. Les citadines hybrides de Toyota (Yaris, Yaris Cross) surfent sur la même vague. Tesla Model Y, si elle reste la voiture électrique la plus prisée en France, pâtit du ralentissement mondial du segment.
Dans ce contexte, acheter une voiture relève désormais d’une réflexion complexe. Usage quotidien, accès aux zones à faibles émissions, coût global, capacité du véhicule à évoluer avec les besoins du conducteur : choisir un modèle n’est plus une simple affaire de marque ou de puissance. Chaque automobiliste pèse ses options, compare, essaie, ajuste ses critères. L’innovation technique compte, mais la robustesse et la capacité à tout faire restent des valeurs sûres.
Le paysage automobile de 2025 ne ressemble décidément à aucun autre. Les cartes sont rebattues, les habitudes bousculées. Qui aurait parié, il y a cinq ans, sur un tel renversement ?


